Les fous du volant ou du guidon ...
Inciter à une vitesse excessive ou faire la course sur la voie publique : au tribunal, directement
Renvoi automatique devant le tribunal. Voilà le tarif pour deux comportements qualifiés de mise en danger irrémédiable d'autrui : inciter un automobiliste à rouler trop vite, en le provoquant par exemple, ou faire la course sur la voie publique. Depuis le 31 mars dernier, ce sont des infractions de 4e degré, les plus graves, au même titre que faire demi-tour sur autoroute ou dépasser dans un virage. Au tribunal, l'amende va de 220 à 2.750 euros. Ajoutez les frais de justice et la déchéance du droit de conduire.
Les courses sur la voie publique ne sont pas si rares. Selon des chiffres du ministère de la Justice, 57 chauffeurs ont été verbalisés au cours du premier semestre de 2005.
"Par course sur la voie publique, on entend une compétition, la plupart du temps improvisée, entre deux conducteurs qui ne se connaissent pas nécessairement. Une provocation de la part de l'un des conducteurs ou un simple signe au feu rouge peut suffire à déclencher la course. En cas d'accident, les conséquences sont, en général, très graves en raison de la vitesse que peuvent atteindre ces apprentis pilotes. Pis : il n'est pas rare que des personnes totalement étrangères à la course en subissent les conséquences", explique Benoît Godard dans Via Secura, le magazine de l'Institut belge pour la sécurité routière.
Il existe aussi de vraies courses organisées. Pour l'anecdote, en juillet 2003, un motard participant à un contre-la-montre improvisé en Flandre s'était fait flasher 22 fois en 23 minutes. Sans apercevoir le radar en bord de route, l'homme tournait dans un zoning de la région de Malines à 105 km/h de moyenne, au lieu de 50. L'ardoise ? Environ 6.000 euros.
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10.000 amendes en 7 mois
27 nouveaux boîtiers vont débarquer sur le territoire de la Région bruxelloise au mois de mars 2007
Les radars automatiques installés en mars dernier sur le territoire bruxellois ont flashé tous azimuts. Au total, 10.200 infractions ont ainsi été enregistrées durant cette période, pour des excès de vitesse ou des franchissements de feux rouges.
Le bilan de ces radars automatiques après sept mois est donc satisfaisant, se félicitaient hier le procureur du Roi Paul Degryse et le ministre bruxellois en charge de la Mobilité Pascal Smet (SP.A), qui en ont profité pour annoncer l'arrivée de 27 nouveaux boîtiers pour le 1er mars prochain. Dans ces nouveaux boîtiers tourneront 18 radars automatiques. Au total, le territoire régional comptera alors 61 boîtiers dans lesquels seront installés de manière aléatoire 36 radars automatiques.
Plus précisément encore, quinze millions de véhicules ont été contrôlés entre le 1er avril et le 31 octobre de cette année sans oublier 2,5 autres millions d'automobilistes par des radars mobiles lors d'opérations menées par les zones de police.
90 boîtiers en 2008
Parmi les 10.200 infractions, 60 % ont fait l'objet d'une perception immédiate, poursuivait le procureur du Roi. Le solde a été traité via procès-verbaux et des citations à comparaître devant le juge.
Autre bonne nouvelle pour les autorités, la collaboration entre le parquet et la police semble avoir permis une relative célérité dans le traitement des dossiers. Ainsi, les personnes n'acceptant pas la perception immédiate et celles dont l'infraction était trop grave ont été assignées dans les trois mois par le parquet.
La tolérance zéro en matière de vitesse et de brûlage de feu rouge ira par ailleurs croissant jusqu'en 2008 puisque la Région bruxelloise sera alors équipée de 90 boîtiers et de trente radars fixes. À terme, ces radars bénéficieront de la technologie digitale, ce qui accélérera encore le traitement des infractions...
A bon entendeur ... roulez cool, et soyez prudent
Scudim